samedi 15 décembre 2018

« Tout homme ou institution qui essaiera de me voler ma dignité perdra. »

Voilà un bon principe. A l’heure où des gueux osent se rebeller et vociférer contre des restes de repas que le Roi et sa Cour veulent bien octroyer généreusement d’un geste de dédain, allant jusqu’à remettre en cause les institutions (un crime de lèse-majesté irrémissible), le pouvoir local n’a cure de cette jacquerie improvisée et par instant truculente. Au besoin l’affichage sur les réseaux sociaux avec les uns le jour, les autres la nuit, permet de légitimer toutes les impostures. Ainsi, « les chiens aboient et la caravane passe ». Rien à voir avec le territoire nous direz-vous et pourtant…
La régression démocratique, nationale ou locale, la mainmise d’une oligarchie sur les principaux rouages qui fondent l’histoire de notre République, ne font plus guère de doute. Le règne de la ploutocratie bat son plein. Et il ne faudra pas trop compter sur le quatrième pouvoir pour le dénoncer, à l’exception notable de quelques initiatives individuelles aussi infimes au regard de la tâche à accomplir que néanmoins courageuses. Ce n'est pas nous qui avons créé la célèbre expression : « Un journalisme de révérence. » qui parle d'elle-même. Bien que nous lui préférions nettement cette autre expression traduisant une plus noble et ambitieuse mission du journalisme politique : « Satisfaire les affligés et affliger les satisfaits. » Ce qui a tout de même « une autre gueule » pour exercer un contre-pouvoir et laisser dévoiler une pluralité d'opinions. Bien que sans véritable consistance institutionnelle au regard des trois autres pouvoirs, le quatrième est souvent revendiqué, rarement exprimé de nos jours, en dehors d’effets médiatiques purement alimentaires. Un seul média officiel local présent sur le territoire ne facilite certes pas les choses pour la recherche de la vérité ou le regard critique, derrière la simple et nécessaire transmission des faits, nous en convenons. N’est-ce pas toutefois, in fine, le but recherché ?
Il semble que si le petit personnel politique suscite autant de défiance (justifiée ou non), il est difficile d'imaginer qu'une simple remise en question ne puisse le concerner, jusqu’à ses plus éminents représentants, ne serait-ce que l'espace d'un instant. Mais autant vouloir prêcher dans le désert. Les laudateurs les plus zélés ne diront pas le contraire. La toute jeune assemblée de l'Agglomération de la Provence Verte vient d'adopter son nouveau potentat, à la manière des meilleurs plébiscites électoraux de l'ère soviétique. Voilà un candidat unique désigné d’office par une Duchesse à ses vassaux, oint par un Cardinal et vierge des fourches caudines des électeurs. Et pour cause, ils ne se sont jamais rencontrés. Une fin annoncée depuis belle lurette, tout comme à Brignoles. Gueux, prosternez-vous devant l’Elu, ou n’en faites rien mais alors en silence. La caravane passe et la politique trépasse. Quelques fêtes, illuminations et vénéneuses fleurs de béton plus tard, les gueux cocufiés n’y auront vu que du feu.

samedi 27 octobre 2018

« L’avare est celui qui préfère mourir. »

De Monsieur Oui-Oui citant de mémoire, s’il vous plaît, l’Avare de Voltaire (sic !), d’après notre feuille de chou locale toujours bien informée, à ce qu’il se dit. De méchantes langues objecteront que Molière peut porter plainte, que la citation n’existe nulle part dans les textes, qu’elle ne veut rien dire dans le contexte, etc., etc. A ceux-là nous répondrons que seule l’intention compte. Quoi qu’il en soit, nous révélons en exclusivité que l’Education nationale, toujours en pointe quand il s’agit de transmettre les savoirs, envisage déjà de proposer la citation au prochain baccalauréat, pour l'épreuve de philosophie : « mais quoi qui n’a bien pu z'arriver dans la tête à Voltaire ? », vous avez deux heures, exécution ! Pour les excités de la gâchette, « exécution » ne veut pas dire exécution du professeur. De nos jours, mieux vaut préciser. 
Quel conseil ! Déjà affublé d’un histrion dont chaque intervention aurait mérité de figurer dans l’Almanach Vermot, périodique qui fut à l’humour ce que Monsieur Oui-Oui est désormais à la culture. Le journaliste Henri Jeanson prétendait qu'il finissait souvent par être « lu d’un derrière distrait », dans la petite cabane au fond du jardin. Trêve de bavardages, la peste soit de l’avarice et des avaricieux, désormais ce conseil puise sans compter dans la cassette communale, fruit de vos biens et de vos richesses ! Réjouissez-vous, manants. Voltaire, cet authentique génie, avait bien observé que : « La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l'esprit humain. » Quand Molière s’amusait de la : « Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être tout entier aux passions d’un maître, de n’être réglé que par ses humeurs, et de se voir réduit à faire ses propres affaires de tous les soucis qu’il peut prendre ! » Comprenne qui pourra.

samedi 6 octobre 2018

Voici venu le temps des ploutocrates.

Nous le constatons, le règne des ploutocrates et de leurs bouffons est en phase ascendante. Après avoir jeté un œil mi-amusé, mi-goguenard au résumé du dernier conseil municipal de Brignoles, il devenait inutile de célébrer autant de médiocrité. Une fois n’est pas coutume, l’article parle suffisamment de lui-même er ce serait accorder trop d’importance à tant d’insignifiance.
D’autant que nous apprenons au détour de conversations entendues ici ou là, que des millions d’euros seraient déversés sur Brignoles. La belle blague, on peut pourtant vous garantir que les seuls millions d’euros qui vont être déversés sont ceux des Brignolais eux-mêmes ! Ce ne sont pas quelques subventions (et à condition qu’elles se transforment) qui y changeront quoi que ce soit. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions mais quand vous y mettez vraiment le bout du nez, il brûle !
Et puis la meilleure : après les opérations de câlinothérapie pour s’attirer les grâces de marcheurs en quête de bonnes affaires, le temps des bisous vers les rassembleurs nationaux est désormais lui aussi en marche. Tout en continuant de multiplier les appels du pied vers les vieux partis (suivez notre regard), lesquels continuent de fabriquer une sousoupe rance mais qui tient encore au corps. Une version modernisée et collégiale de « Lève-toi et marche ». De quoi concocter un beau bouillon de culture...

mercredi 5 septembre 2018

Misère, misère !

Que lisions-nous récemment dans notre feuille de chou locale préférée ? Qu’une élue dont nous n’avons jusqu’ici pas bien cerné en quoi elle était d’opposition, ni même constaté qu’elle ne faisait pas partie de la majorité, rejoint cette dernière au motif qu’elle ne se sent pas bien avec la critique. En clair : je ne pouvais pas dire tout le bien que je pensais de Monsieur Oui-Oui ! En première lecture et en toute bienveillance nous serions tentés de lui dire que dans ces cas-là, mieux vaut ne pas faire de politique et rester sagement à la maison. Ou d’aller faire un stage dans les pays voisins pour vérifier si les oppositions y sont plus conciliantes ou plus intransigeantes. Sans compter que pour la pommade, il y a déjà une presse locale.
Seulement une sotte pratique de la bienveillance finit par ramollir durablement n’importe quelle cervelle, y compris la plus endurcie. Aussi, serait-il charitable pour tous ceux qui ne bénéficient pas encore des largesses de notre édile bien-aimé (quoique en y regardant de plus près…), de laisser de côté le monde enchanté de Oui-Oui. N’écoutant donc que notre petit doigt, celui-ci nous fait savoir qu’un bon « plat de lentilles » vaut mieux que mille maux ! Il suffit de patienter pour en connaître la saveur exacte, même si nous avons déjà notre petite idée, rien ne presse. Entre grandeur et misère de la politique, la municipalité a fait son choix depuis belle lurette et ses adulateurs avec. Malgré cela, nous conseillons à tous les plus défavorisés et ils sont nombreux, en témoigne le revenu médian, de jouer des coudes pour exiger une place sur la prochaine liste de Monsieur Oui-Oui. Vos soucis disparaîtront, de plus l’emploi est garanti, une solution bien plus efficace que Pôle emploi. Beaucoup moins légale certes, mais nous sommes à Brignoles, or à Brignoles tout est permis. Le contribuable régale, le marionnettiste encaisse et l’électeur dit : encore, encore !

mardi 21 août 2018

Quelle farce !

Pour une tragédie il faut des acteurs, or nous n’avons ici que des cabotins ! Une distribution pourtant relevée joue la suite de la série « Brignoles a envie qu’on la prenne, ça la démange dans le bassin ». Une libre adaptation d’une formule prêtée à un ancien premier ministre. Il en a renié la paternité, nul ne sera étonné. L’agglomération servira désormais de champ d’expérimentation et de divertissements. Brignoles sous hypnose ne s'en offusquera point, du moins jusqu’à ce que ses ouailles découvrent le pot aux roses, car il finira par être découvert. Pour l’heure, l’œil attentif de citoyens refusant de se complaire dans la médiocrité, ne saurait ignorer les longues épines, signes de sérieux tourments à venir. L’art consommé de la manipulation ne donne sa pleine mesure que dans un contexte de faiblesse et de légèreté, il suffit de l'entretenir.
Rien ne saurait donc arrêter la fulgurante ascension de Oui-Oui le petit. Pour cela Madame la Duchesse et son majordome devraient être instamment priés d’aller se trouver un autre marigot de jeu. L'une les fesses bottées par son obligé, l'autre par voie de conséquence, la queue entre les jambes. Car bien entendu, Brignoles ne présente pas la masse critique suffisante pour une prodigieuse mégalomanie, même construite sur du vent, des faux-semblants et une litanie de mensonges. Nul besoin de complot sur ce coin de territoire, tant il est vrai qu’entre vivre debout et vivre couché, de fiers élus ont tranché depuis belle lurette. La station debout déjà pénible pour leurs vieux os et des articulations défaillantes, n’offrant pas les garanties nécessaires et suffisantes pour de paisibles mandats. La probité, l’éthique, l’honneur, la morale, qu’est-ce donc que ces préoccupations de temps anciens, quand la grandeur d’une imposture et d’une vanité incommensurables s’offrent à vous. A la hussarde pour pimenter gaillardement la chose.
Que l’on ne se méprenne pas, nous ne prenons pas ici le parti de Madame la Duchesse et de son valet de pique, il s’en faudrait de beaucoup, mais d’une certaine idée de la politique. Celle qui consiste à rêver pour notre territoire de personnalités authentiques, animées par des valeurs diamétralement opposées à celles qui nous sont infligées et nous assaillent. Des valeurs qui n'écoeureront pas les plus blasés d'entre nous. Sauf à aimer vivre en idiots utiles dans le monde de Oui-Oui et de tristes affidés.

mercredi 18 juillet 2018

Voilà, c’est fait !

Nous ne pouvions manquer d’évoquer l’apothéose footballistique qui a emporté la France et Brignoles sur le toit du monde. L’affaire n’allait pourtant pas de soi quand notre guide suprême, lumière au milieu des ténèbres, paladin de la fulgurance, celui qui multiplie les petits pains, change l’eau en vin et le plomb en or, le mirifique Oui-Oui, transforma le Hall des expos en temple romain.
Déifier utilement nécessite d’exulter en chœur. En outre, la pâmoison produit de sympathiques effets hallucinogènes permettant de vous inviter grâce à votre pognon. Porté discrètement à la connaissance de nos petits bleus, l’acte salvateur les galvanisa. Le déclic qui s’en suivit doit incontestablement être publiquement porté au crédit de notre céleste illumination, une évidence. La suite vous la connaissez : et un, et deux, et trois et quatre à deux ! Si bien que vous le voyez désormais marcher sur l’eau du Caramy dès la nuit tombée. L’organisation prochaine de séances en place publique consistant à réaliser le « poirier » sans les mains tout en bénissant les fidèles, devrait encore accroître la popularité et la magnificence de sa sainteté.
Madame la Duchesse peut être fière, la visite inopinée de l’archange lui annonçant qu’elle porterait le messie brignolais lui arracha paraît-il ces prophétiques paroles : « Ouin-Ouin, c’est divin ! ». La messe était dite et le rosé tiré, il ne restait qu’à boire et communier. Après les scènes de liesse et d’allégresse, place à la componction et la prosternation. Même le plus analphabète des footballeurs tient dans un passement de jambe, le génie lui permettant de transformer un élu en dieu vivant, une citrouille en carrosse royal. Comprenant déjà que la récupération ne saurait se limiter à celle du ballon, Jacquot le craquant gagna 15 points de popularité en 1998, au lendemain d’une finale épique. Même cause, mêmes effets ? Pas si sûr ! Mais pour l’heure bien chères sœurs, bien chers frères, récitons le bénédicité et partageons le repas, à la sortie un tronc destiné au denier du culte attend vos généreux dons…

mardi 3 juillet 2018

Les politiques sont-ils intelligents ?

En février 2018 nous avons publié un texte en forme de prosopopée illustrant à merveille le cynisme politicien. Ecrit par Serge Carfantan, agrégé de philosophie, voilà un récit sans concession sur la machine à fabriquer des veaux heureux de leur condition. Le texte ci-dessous s’inscrit également, de notre point de vue, dans la droite ligne de la tradition philosophique des Lumières. Traquer la médiocrité partout où elle se niche est une épreuve sans fin. Jean-Michel Muglioni, également agrégé de philosophie, en est l’auteur. Ainsi la croyance populaire selon laquelle les politiques seraient intelligents ne résiste pas sérieusement à l’analyse ! Démonstration :
« Les publicités nous instruisent non sur ce qu’elles vantent mais sur la représentation que leur inventeur a de son public. De même le discours des politiques montre assez bien quelle idée ils ont de leurs électeurs, et généralement leur mépris du peuple. Mais leur prestation est plus encore révélatrice de leur véritable être, alors même qu’elle est destinée à le cacher. Des amis dont je ne doute pas de la culture ni même du jugement m’avaient presque fait croire que le directeur du Fonds Monétaire International, depuis lors accusé de viol et d’incapacité à résister à ses pulsions (comme on dit), était intelligent. Nous avons eu depuis la preuve irréfutable de sa sottise, et d’une sottise incroyable. Qui peut imaginer en effet qu’un homme intelligent abandonne toute autonomie et se laisse enfermer dans le discours de « communicants » ? Qu’eux-mêmes ne puissent que ravaler la politique au degré zéro n’étonne pas. Mais qu’une fois dans l’impasse où plusieurs affaires de mœurs l’ont conduit, un homme sensé croie pouvoir s’en sortir comme on restaure l’image d’une marque de lessive, une telle illusion en dit long sur l’état de son intellect. Rendons grâce aux dieux qui l’ont fait aller en quelques instants du Capitole à la Roche Tarpéienne. Mais que le discours entièrement factice d’un politique ait une vertu révélatrice ne signifie malheureusement pas la fin du règne des images. J’ai déjà rappelé dans ce blog (cf.: http://www.mezetulle.fr) qu’il faut avec Platon comparer une certaine rhétorique avec un trompe-l’œil qui fait passer l’image d’un lit peinte sur un mur pour un lit réel et la fait vendre, alors que tout le monde sait qu’on ne peut s’y étendre. La communication vend des fantômes et nous coupe du réel de telle sorte que nous ne pouvons plus rien comprendre. Et contrairement à ce que croient trop souvent ceux-là même qui les dénoncent, les fabricants d’images ne sont pas intelligents : de même que peindre un lit sur un mur ne requiert pas qu’on sache comment fabriquer un bon lit, de même la maîtrise de la communication - de la propagande – ne repose pas sur une compréhension de la réalité humaine et politique. Le fourbe paraît d’une intelligence supérieure et séduit, mais il n’est pas intelligent ; que son étrange habileté lui permette d’accéder au pouvoir suprême prouve l’aveuglement de ses complices et non sa clairvoyance. Ce naufrage de l’intelligence n’est pas un accident. Nous sommes en effet ce que font de nous notre mode de vie, c’est-à-dire d’abord les plaisirs et les peines qui déterminent ce que nous désirons ou ce que nous craignons, et nos vertus intellectuelles dépendent autant de nos mœurs que nos vertus morales : l’intelligence n’est pas la même selon qu’elle est animée par l’amour de la vérité ou sert l’avarice. Elle devient sagesse ou fourberie selon la nature de nos passions et d’abord selon la manière de vivre qui nous est imposée dès l’enfance (1). Ainsi, dans un monde où l’argent est le plus grand des biens, les hommes n’ont pas la même façon d’être et de penser que si autour d’eux la passion dominante est la guerre ou l’industrie : les fils de famille préfèrent la bourse ou les affaires non seulement au métier des armes mais à l’Académie des sciences ou à la magistrature ; les vocations deviennent rares. Et comme l’accroissement des richesses est la seule fin de la politique, les esprits les plus déliés sont inévitablement dévoyés. Quand le cours de la bourse est la première information sur tous les médias, quand la politique se fait ostensiblement à la corbeille, les plus brillants étudiants en mathématiques préfèrent mettre leur talent au service des spéculations financières plutôt que de la recherche, et l’on ne peut trouver de vrais politiques : les plus habiles, les plus admirés, ne comprennent rien à rien, et plus ils sont naturellement doués, moins ils sont capables de penser. »
A méditer pour les idolâtres, flagorneurs, quémandeurs, corruptibles, narcissiques et autres suceurs de roue.

lundi 2 juillet 2018

Des menaces ? Quelles menaces ?

De la satire et de la moquerie certainement. Pour paraphraser Coluche, nous arrêterons de le faire quand les politiques arrêteront de nous faire rire. Ce qui restera toujours plus agréable que d’avoir à en pleurer. Il était même encore plus féroce : « Le mois de l’année où le politicien dit le moins de conneries, c’est le mois de février, parce qu’il n’y a que vingt-huit jours ». Donc années bissextiles comprises !
Concernant le niveau, le lecteur est seul juge et sincèrement nous nous moquons comme d’une guigne des appréciations à ce sujet. Chateaubriand, Voltaire, Hugo, La Fontaine, Corneille (non, non, pas le chanteur) nous auraient fait cacher de honte dans un trou de souris, mais là nous ne craignons rien, mis à part que le ciel ne nous tombe sur la tête.
On pense nous connaître (tiens donc, une menace ?), peu nous chaut au point de s'amuser entre nous de cette terrifiante épée de Damoclès. Cela nous glace vraiment le sang. Il est évident qu’en choisissant l’anonymat nous avons aussi fait le choix d’une forme de retenue dans nos commentaires et divulgations… Elle ne se distingue peut-être pas, elle est pourtant bien réelle, compte-tenu des informations en notre possession. Nous non plus ne nous défilerons pas, chaque chose en son temps.
Pour le reste, nous n’avons pas davantage que d'autres l’intention de perdre notre temps à commenter les commentaires des commentaires. Quant aux électeurs, ils commentent dans le secret de l’isoloir (ou franchement pas) et n’ont certes pas besoin de nous pour cela.

mercredi 27 juin 2018

Le mariage de la carpe et du lapin, version locale.

Cauchemar ou réalité ? A vous de voir. Un Brignolais s’est réveillé un matin, hagard. Il venait de faire un cauchemar, il nous raconte. Dans sa vision cauchemardesque une union contre nature était célébrée, le style d’union qui rassemble des espèces différentes et finit par un accouplement improbable. Brrr, rien que d’y penser… D’un côté un premier édile spécialiste du retournement de veste, d’où certainement son goût pour les costards à moindre coût à ce qu’on raconte, wauquiériste la nuit, macroniste le jour et girouette constamment, au gré de vents porteurs de juteux intérêts. De l’autre une « marcheuse » guillerette, illustre inconnue il y a peu, semblant s’écarter de plus en plus ostensiblement des idéaux (ou ce qu’il en reste) qui l'ont propulsée en tête de gondole territoriale. Dans notre microcosme local, les carambouilles politiciennes peu engageantes n’ont rien d’extraordinaire, sauf qu’elles indisposent de plus en plus instamment les électeurs, à l’exception de noblaillons qui y trouvent leur compte et il y en a pléthore, soyez-en sûrs. Oh sûrement pas intéressants, mais assurément intéressés.
Oubliés les premiers mois où l’élue fraîchement installée était (délibérément) sevrée de toute invitation légitime, eu égard à sa fonction, pendant qu'en comité privé et trié sur le volet on prophétisait déjà sur une dégringolade annoncée de la comète macroniste. Sous les projecteurs médiatiques on fait mine d’encenser la nouvelle élue, bosseuse il est vrai (une comparaison avec l’élue qui l’a précédée serait fort avantageuse), faisant valoir un entregent dont elle ne serait paraît-il pas dupe, mais qui la rapproche irrémédiablement de cette fameuse union contre nature. Progressiste et dotée sans contestation possible d’un cursus éminent indéniable, camouflé en partie sous d’épaisses écailles, elle fricote néanmoins hardiment au côté d’un talent exclusivement hâbleur mis au service d’un clientélisme bon chic bon genre, doté d’un poil soyeux et pour lequel peu importe le flacon pourvu de connaître l’ivresse. L’échelon des valeurs plaide normalement en faveur du poisson d’eau douce, malgré sa recherche de réconfort et de gratification chez un léporidé toujours émoustillé de ses petits coups… La vérité est que notre lapin se préparant à des fins purement politiciennes, n’aura aucun scrupule à quitter le clapier de la « maison mère ». Un vieux clapier tout défraîchi sans lequel pourtant il ne serait rien qu’un minuscule vermiceau. Convaincu désormais que l’élève a dépassé la maîtresse, qui n’a pourtant renoncé à rien avec son valet de pique, qu’on se le dise, il pourra emberlificoter par la même occasion la « pucelle » politique. Cette dernière s'agitant de plus en plus frénétiquement dans son sillage. Cependant notre frétillante carpe ne manquera pas de faire les frais du prochain repas législatif, n’en doutons pas. C’est fort probablement dommage mais l’histoire ne repasse toujours pas les plats. Au fond depuis combien de temps existe-t-elle vraiment sur un territoire malmené où trop de soleil finit par rissoler jusqu’aux cervelles les plus prolifiques ? Et lui, le quadrupède saint-maximinois bien nourri ayant gaillardement prospéré, avant d’être étonnamment chassé manu militari de ses terres et rapatrié en territoire brignolais où il continuera d'engraisser, depuis combien de temps existe-t-il vraiment ? On ne demande pas à un poisson d’eau douce de prendre le grand large, de là à faire fî de ses premiers adeptes et fervents soutiens qui tombent de très haut... Le temps n’est plus loin où de paisibles marcheurs finiront par arrêter leurs pas sur les bords de la rive pour pêcher la carpe à la ligne ! Les chasseurs ne seront pas en reste, le lapin est goûteux de mille manières pour qui sait l’accommoder, à moins qu’il ne retourne dans son fastueux clapier personnel à manger les carottes et les salades, plutôt que de les vendre à la criée en guise d’accompagnement du poisson.
Les écopes sont de sortie car le bois de médiocre qualité dont sont fait les navires politiques provençaux n’offre toujours pas de garantie de flottabilité et de durabilité contres vents et marées. Les sourires et la faconde aperçus sur les bateaux d’eau douce ou d’eau salée n’y changeront rien. Tout un tintamarre médiatique pour retourner au point de départ des turpitudes politiciennes, ne présage rien qui vaille la peine de s’y attarder. Toutefois, il ne s’agissait peut-être que d’un cauchemar, un réveil salutaire finissant par chasser les miasmes ambiants. C'est à espérer.

vendredi 22 juin 2018

Si j'avance tu recules comment veux-tu, comment veux-tu…

« … si ce permis de construire tiré par les cheveux est attaqué, nous le retirerons. Chose faite, le permis a été attaqué, nous l’avons retiré. Et nous lui avons alors dit de redéposer un permis de construire conforme aux règles de l’urbanisme sur lequel il sera accepté sans discussions. »
On croyait avoir tout lu et entendu, mais on avait oublié que dans le Var le pire ne connaît aucune limite. En clair et sans filtre : Leclerc aurait déposé un permis illégal, on le savait mais on attendait que quelqu’un porte plainte pour annuler le permis ! Dantesque. De notre côté nous savons que le contrôle de légalité exercé par l’Etat, sous sa forme originelle, n’est plus qu’un lointain souvenir (décentralisation, déficit chronique de moyens humains, de compétences, en sont les causes profondes et inquiétantes) et que les citoyens et administrés ont donc vraiment du souci à se faire, mais là les bras nous en tombent. Si ce permis ne respectait pas les règles, il aurait dû être refusé par la municipalité, reconnaître avoir approuvé un permis non conforme en connaissance de cause ne saurait servir d'explication. Par défaut la préfecture devait le retoquer au nom justement du contrôle de légalité, même moribond. Sans avoir à compter sur une potentielle bonne âme qui passerait par là et voyant de la lumière (on se demande bien où d’ailleurs, car les « lumières » à Brignoles sont en voie d’extinction) ferait le nécessaire, servant ainsi de prétexte commode. Parce qu’il ne faudrait pas nous la raconter peuchère, quand on est sûr que la justice ne vous donnera pas raison, c’est qu’on pense fermement être dans l’illégalité. Des cadors on vous dit.
Ou bien ce permis était conforme. De toute façon, entendre un spécialiste du béton se préoccuper entre deux permis et à quelques mois d’intervalle des espaces verts dans une zone commerciale, cela nous en touche une sans faire bouger l’autre comme aurait dit jadis le grand Jacques. On va quand même vous dire le fond de notre pensée : cette histoire ne tient pas debout une seconde, en tout cas les raisons complaisamment invoquées. Concomitamment et de manière générale, nous nous demandions ce qu’était devenu l’article 40 du code de procédure pénale, alinéa 2. Ce dernier indique explicitement que les fonctionnaires doivent dénoncer les infractions qu'ils découvrent dans l'exercice de leurs attributions légales et réglementaires et plus largement les infractions dont ils ont connaissance à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions.
Las, il n’est pas interdit de fantasmer sur le principe d’une application de la loi pour tous… Mais de toute façon plus c’est gros plus ça passe, tout particulièrement à Brignoles. Des génies on vous dit !

Quel bonheur ineffable de lire les comptes-rendus des conseils municipaux brignolais !

Voilà que notre feuille de chou locale s’insurgerait presque de ne voir dans des débats indigents que successions ininterrompues de dévotions et ablutions autour de « l’autel municipal ». Au point de remarquer presque en forme de regret, l’absence d’un ex et éphémère premier adjoint. De temps en temps on voit poindre une chiquenaude, aussi vite regrettée, la béatitude municipale se monnaie à vil prix. Cependant même les iconoclastes comme nous, pourtant très éloignés de toute pratique du culte de la personnalité, reconnaissons le guide suprême, le messie tant attendu, le seigneur bien aimé. Le héros qui manquait à Brignoles, celui par lequel tout Brignolais s’identifie, celui en qui toute Brignolaise reconnaît enfin le prince charmant. Le démiurge pour lequel tout fier idolâtre, préoccupé de se montrer, se rue aux agapes municipales. Le génie qui multiplie les petits pains, change l’eau en vin et le plomb en or, parmi d’autres généreux bienfaits ! Le paladin dont l’oreille n’est pas insensible aux charmes des bruissements de noblaillons locaux soucieux de leurs prébendes.
Voilà que miracle des miracles, demain viendra l’idole des jeunes ? Il est vrai que les parents votent et qui mieux qu'un enfant pourrait évoquer en termes élogieux sa sainteté, Oui-Oui 1er. Chantons tous son avénement. Et les opposants de s’infliger à la nuit tombée le cilice pour avoir osé défier notre bienfaiteur, maître des lieux, celui-là même qui fait pousser les fleurs de béton d’une miction légère mais extrêmement prolifique, un prodige on vous dit !
Concernant Leclerc et grâce à notre longue mémoire, rappelons sans parler du fond, tant le fond n’intéresse plus personne à Brignoles depuis bien longtemps, que les promesses n’engagent une fois de plus que ceux qui les écoutent. Pour Monsieur Oui-Oui les promesses font partie intégrante et quasi exclusive de son fonds de commerce ! Or souvent Oui-Oui varie, bien fol est qui s’y fie. Passant du coq à l’âne, une vieille habitude, où en est-on des finances publiques dans cette cité bénie par les dieux, au point de nous envoyer leur plus magnifique spécimen (sincérité, quand tu nous tiens) ? Où en est-on de l’investiture des « marcheurs » pour laquelle notre glorieux édile est prêt à tous les sacrifices, des marcheurs qui le lui rendent d’ailleurs très bien et avec zèle ? Toujours à mettre les pieds dans le plat avec nos fastueuses et grandes pompes… Il est vrai que l’hypnotisme a beaucoup progressé grâce à la politique, sachant qu’il reste toujours la possibilité de castrer les récalcitrants, s’il en reste (des récalcitrants parce que des castrés, il y a aujourd'hui pléthore).

mardi 29 mai 2018

Demandez le programme…

Les (bonnes) nouvelles sont tombées et d’un commun accord, nous avons décidé bluffés et conquis, de vous les révéler en avant-première. Mais jugez plutôt vous-mêmes des miracles tombés du ciel à Brignoles, à côté de laquelle Lourdes et Fatima devraient désormais faire pâle figure.
- Un aéroport à Brignoles ? Nous savons de source extrêmement sûre que la commune aurait eu la préférence des pouvoirs publics en lieu et place de la ZAD de Notre-Dame des Landes. Les habitants de la commune pourront ainsi rejoindre plus facilement leurs bateaux ancrés à Monaco et Cannes pour la plupart.
- Après Abou Dhabi, Brignoles devrait accueillir une future annexe du Louvre. Ne nous le cachons pas, il s’agit d’un événement de portée internationale. Le secret avait été bien gardé jusqu’à aujourd’hui !
- Le revenu médian des ménages Brignolais sera quintuplé par simple décret ministériel dans les semaines qui viennent.
- Dans un élan de générosité sans pareil la ville de Marseille abandonne « Plus belle la vie » pour l’offrir à Brignoles.
- Plus aucune mauvaise nouvelle ne viendra perturber l’harmonie brignolaise, plus aucune fausse note dans la partition municipale, la feuille de chou locale y veillera méticuleusement. D’ailleurs c’est déjà le cas et gare aux contrevenants, qu'on se le tienne pour dit.
- Complexe cinématographique, bowling, palais des congrès, grand hall commerçant, festivités grandioses viendront bientôt illuminer le quotidien d'habitants heu-reux.
- La décision aurait même été prise de créer à Brignoles une devise locale internationale bancaire de référence qui s’appellera « Le bisou ». Un dépôt de marque aurait bien été effectué auprès de l'INPI. Selon nos propres informations les marchés financiers qui ont eu vent de la chose en salivent d’avance.
- Brignolaises et Brignolais sont conviés à des agapes mensuelles où l’amour sera Roi. Tout le monde est convié. Boissons et petits fours sont offerts. Et si vous êtes chanceux vous pourrez toucher le divin, il paraît que ça porte bonheur...
- La fontaine de la place Caramy délivrera prochainement du rosé à gogo en remplacement de l'eau. Il est vrai que le projet dormait dans les cartons municipaux depuis trop longtemps. Nous avions déjà eu le miracle de la multiplication des parkings, il nous manquait celui du vin en attendant celui du pain.
- Grâce au décret ministériel augmentant substantiellement le pouvoir d’achat des Brignolais, ces derniers pourront investir à des conditions préférentielles pour bénéficier eux aussi de la manne économique. Et ce sera effectivement « plus belle la vie ».
- Enfin une surprise de taille devrait finir de ravir les habitants avec la création mécanique de milliers d’emplois à Brignoles réalisant ainsi l’inaccessible, le totem sacré : le plein emploi. Et tout cela c’est cadeau ! Les superlatifs nous manquent pour exprimer notre admiration. Il se dit d’ailleurs, mais ne le répétez surtout pas car il s'agit encore d'un secret, qu’un projet de statue de bronze haute de plusieurs dizaines de mètres et visible à plusieurs kilomètres, serait à l’étude pour honorer notre divin messie. Nous n’avons bien entendu vérifié et analysé aucune de ces informations, un travail devenu inutile depuis que la cellule de communication municipale y pourvoit pour nous et délivre une information expurgée de toute scorie et garantie 100% pur jus. Un Oui-Oui d’or sera aussi décerné chaque mois à l’auteur de l’information la plus croustillante et la plus extraordinaire qui soit, aucune limite, il n'y a que l'intention qui compte.
Alléluia, allez en paix et heureux les cœurs purs !

jeudi 5 avril 2018

« Il vaut mieux avoir vécu vingt-cinq jours comme un tigre qu'un millénaire comme un mouton. »

Vieux proverbe entre corbeaux tibétains. Nous sommes parfois, reconnaissons-le, affublés de qualificatifs plus élogieux les uns que les autres, que nos mamans respectives nous interdisent cependant de nommer ici. C'est pourquoi dans un élan de générosité qui nous est peu coutumier, nous entendons honorer une vertu du divin, de l’exquis, du délicieux, du gracieux, du merveilleux, du précieux, du savoureux, du judicieux Monsieur Oui-Oui, nous parlons bien entendu de l’incommensurable étendue de sa fibre sociale. Car derrière le portefeuille, il y a toujours un petit cœur qui bat, qu'on se le dise. Parcourant d’un œil distrait notre feuille de chou locale, une information nous a interpellés. Trois fois rien : une conseillère démissionne, un conseiller la remplace. Quoi de plus banal nous direz-vous ? C’est pourtant là que le côté injustement méconnu de notre divin Oui-Oui mérite d’être salué.
Trouvez-nous un édile qui se décarcasse autant pour trouver un emploi sur mesure à ses administrées et ex-colistières. Plus près de toi mon Dieu… Nous n’avons pas trouvé et ce n’est pas faute d’avoir cherché. Ainsi, nous ne saurions que trop conseiller à toute la gent féminine que compte la cité, sans emploi ou désirant effectuer une reconversion, de présenter une candidature sur la prochaine liste électorale de Monsieur Oui-Oui. Il sera ainsi oint de la gratitude de suffragettes à défaut du suffrage universel. Dans la mesure où des élections seraient maintenues à Brignoles, une éventualité qui au dire de nombreux thuriféraires deviendrait superflue, tant notre céleste Oui-Oui aura été prodigue d’or, d’encens et de myrrhe dans une cité ayant subi à elle seule toutes les plaies de l’Egypte, avant l’avènement de la séraphique sommité. Pourquoi perdre du temps et de l’argent ? Seulement la fibre sociale est si puissante… Alors les filles à qui dit-on merci pour ce magnifique tuyau, totalement inconnu de Pôle Emploi ?

dimanche 1 avril 2018

Gloire au divin redescendu parmi nous.

A la lecture des comptes-rendus municipaux, consternants baromètres politiques, nous nous sommes interpellés fort logiquement : bon sang, mais c’est bien sûr… Supprimer les conseils municipaux et les élections municipales dans la foulée, voilà la clé du paradis. Nous touchons enfin du doigt le divin, il ne faut plus le lâcher, il suffit désormais à notre/votre bonheur.
Dix points de plus que la moyenne des communes comparables concernant les charges de personnel ? La belle affaire que voilà, sachant que les Brignolais restent émoustillés de sentir des mains municipales s’enfoncer dans leurs poches profondes. Voilà des administrés habités, n’en doutons pas. Nous avons bien aimé l’argument du grand argentier, coutumier d’un bouillonnement de justifcations lunaires en guise d'explication. Une gestion des espaces publics ne pouvant être prise à la légère, nous a laissés admiratifs. Veuillez circuler. Nous en rions encore. L’endettement ? Il subsiste des traces encore fraîches de la campagne. Afin de fustiger la gabegie de la municipalité précédente, la majorité avait brandi le montant de l’endettement par habitant, une honte, un scandale ! Aujourd’hui ? Il est quasiment le même, à la différence près que même en s’écarquillant les yeux, quatre ans plus tard rien n’a changé, au contraire. Un des nombreux miracles du divin Oui-Oui et de sa maman, Duchesse réincarnée de son état. Quelle expertise du « foutage de gueule », ce qui illustrait hier « une catastrophe » illustre aujourd’hui « la cour des grands » ! Le bouquet final viendra avec l’hommage appuyé et non feint (croyez-le bien) de Madame la Duchesse à une figure bien connue des Brignolais, disparue en 2014. Du grand art pour adouber solennellement un compagnon de luttes politiques et syndicales… de son prédécesseur. Les élections approchent certes à grands pas.
L’Etat providence, peut-être aussi la Région, le Département… l’Agglomération (?) vont se pencher sur le lit de douleur brignolais. Même s’il y aurait beaucoup à dire sur la triste réalité qui se cache derrière les origines locales d'un mal profond et les nombreux détails d’annonces souvent fracassantes, rarement efficientes, personne n’osera s’en plaindre. Nous ferons juste remarquer que recevoir des aides de l’Etat pour les plus démunis relèverait de l’assistanat, s’agissant en revanche des collectivités, cela relèverait de l’investissement et du génie politique. Il suffit d’y croire très fort et d’être à peu près aussi prédisposé à l’étude des mécanismes macro-économiques que la célèbre Madame Michu. Oublions que dans les deux cas, l’Etat emprunte pour rembourser ses intérêts et ne parlons pas du principal. Vous en reprendrez bien une tranche, dans tous les cas de figure c’est vous qui payez « content » (ou pas, peu importe). Le charme discret du divin, n'est-ce pas divin ?

mardi 20 mars 2018

Petite politique entre amis.

Technovar sera donc bien implanté à Nicopolis. Monsieur Oui-Oui n’avait pas eu le temps d’y réfléchir consciencieusement. Le dossier « insuffisamment préparé » en octobre 2017, prenant des libertés insupportables pour la santé et l’environnement, dixit Madame la Duchesse avec l’approbation sans réserve du premier nommé, était sur la table de la commune de Brignoles et de l’ex-communauté de communes depuis l’arrivée de l’équipe actuelle, en mars 2014. Grâce à leur sagacité et à « la concertation la plus large, la plus transparente, la plus complète […] avec les usagers et les riverains » on a donc résolu, en à peine cinq mois, ce que quatre ans de gestion n’avaient pas permis. Seul le pays de la galéjade que nous envient tant les touristes est capable de tels exploits. L’emplacement initial n’était pas adéquat paraît-il, à proximité de la nationale. Sans blague ? Le Golf de Barbaroux et ses prestigieux résidents (dont Monsieur Oui-Oui fait évidemment partie) qui ne sauraient supporter les mêmes contraintes que de vulgaires gueux sans intérêt, n'auraient rien à voir là-dedans. Innova faisait déjà tâche, ce n'est pas pour en ajouter. Quant aux riverains du Balençan qui ont la chance inouïe de ne pas avoir à supporter les nuisances insupportables d’un golf, ils devront remercier tous les acteurs ayant tant œuvré pour leur permettre d’apprécier durablement les délices d’une décharge à ciel ouvert. Une si belle montagne à l’attrait touristique, environnemental et sanitaire indéniable.
C’est désormais un secret de polichinelle, Monsieur Oui-Oui fait aussi feu de tout bois pour obtenir l’investiture du mouvement dominant du moment. Et tant qu’à faire, jusqu’au plus haut niveau. Mais n’y voyez qu’un pur hasard, aucun mystérieux réseau là-dedans, comme ce sera par hasard, croyez-le bien, qu’il quittera opportunément le parti lui ayant permis de prendre Brignoles à la hussarde. Avec l’aide, il est vrai, de Madame la Duchesse, rompu comme lui à l’art consommé du « foutage de gueule émérite ». Tout cela reste au conditionnel, parce que tout le monde n’a pas la cervelle rissolée à la chaleur du soleil du midi. Et croyez-nous ou non, mais ce faisant, toutes les pintades et les dindons locaux, continueraient de venir vous vanter les mérites de Maître Renard, grand expert en volatiles.

vendredi 16 mars 2018

« Si vous ne lisez pas le journal, vous n’êtes pas informé. Si vous lisez le journal, vous êtes mal informé. »

Cette citation attribuée à Mark Twain reste plus que jamais d’actualité. Elle pourrait même devenir une litote, pour le plus grand bonheur d’imposteurs, affairistes, fraudeurs et escrocs de tout poil, rarement pour le vôtre.
Il y a peu de temps encore, il nous paraissait utile de nous rendre aux conseils municipaux brignolais. Pallier nos faibles connaissances aiguillonne toujours notre curiosité. Or le cabotinage croissant que nous avons pu y observer, a inexorablement entamé notre motivation. Notre compréhension de l’absurde s’en verra forcément diminuée. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Lire dans la feuille de chou locale que l’ancien adjoint aux finances et opposant résolu, est honoré, traité tour à tour de comptable, Iznogoud, Caliméro, Pinocchio, Tournesol, d’opposant (sic !) et de corbeau déversant son fiel sur les réseaux sociaux (nul besoin de lire entre les lignes pour comprendre qu’on parlait de nous), nous a beaucoup déridés. En réalité la pitié pour un si médiocre et ridicule aréopage nous envahit. Même sachant pertinemment d’où ça vient, pour employer une expression triviale, nous ne pouvons malheureusement pas tout raconter, enfin plus précisément pas encore et c’est fort dommage. Nous n’allons pas non plus défendre un élu qui, pour autant que nous sachions de lui, va sûrement continuer de bien dormir. Il se défendra certainement très bien lui-même.
L’improbable histrion local, frénétique suceur qui croit bien se souvenir avoir voté communiste en 2008, nous incite à adresser notre plus sincère compassion à la municipalité précédente. Elle ne méritait sûrement pas un tel outrage. Enfin, nous ne sommes pas contre un peu de publicité, y compris malgré nous. Maître Renard croit savoir, pourtant Maître Corbeau ne possède aucun fromage, moins encore du fiel, vu que le corbeau a horreur du fiel. En revanche, il est moqueur et facétieux. Il croise sur sa route des messagers du ciel qui ne sont pas des volatiles stupides, des volatiles quémandeurs et pétochards institutionnels ou autres volatiles profiteurs sans scrupules… Eh oui, il en existe encore, contournant une propagande débilitante, les coups de fusil et les appâts. La résistance à l’absurde semble s’organiser lentement mais sûrement ! En ce qui nous concerne, nous allons excellemment bien et continuons de regarder la glace sans ciller. Prêts à fournir toute information utile et avérée, dès que le besoin s’en fera véritablement sentir. Alors nous verrons bien, la partie ne fait que débuter.

mercredi 7 mars 2018

Il est venu le temps de la médiocratie.

Une médiocratie allant de pair avec une légèreté d’adolescents divertis qui constituent les bataillons d'idolâtres militants Oui-Ouiniens. Observez-les ces volatiles sans tête, courir célébrer les agapes de maître renard, grand bâtisseur de poulaillers. Il est vrai que cette époque compte bien de frénétiques consommateurs se piétinant sur les lieux de délices « Nutella », nouveau totem sacré d’une médiocratie galopante. Pourtant, il ne devrait échapper à personne qu’un concentré de flagornerie, de vacuité, de propagande et d’intérêt, ne saurait constituer un projet politique et moins encore une vision. Croire le contraire, mérite notre ardente compassion.
Nous exagérons ? Tout au contraire, croyez-bien que non. Socialiste opportuniste du temps où le parti rose bonbon prospérait, avant de rejoindre ventre à terre les rangs d’une droite prometteuse d’affaires juteuses, le Oui-Oui commun est rompu à l’exercice d’une médiocratie et d’une ploutocratie réunies. L’autel des intérêts mercantiles n’en a cependant pas terminé avec les célébrations. Ainsi tous les réseaux qui comptent encore sont dépêchés, en quête d’une investiture en bon état de marche. Qu’à cela ne tienne, le pouvoir en place ne cherche-t-il pas des plans faciles ? Quoi de mieux, en effet, que d’investir des sortants au nez et à la barbe des représentants d’une force devenue obsolète et encombrante. Les élections se font certes dans les bureaux de vote, mais se décident souvent ailleurs. Nonobstant cela, rien ne garantit que le mauvais scénario soit mis en scène, car l’heure semble propice au grenouillage à tous les étages. La vieille politique est morte, vive la vieille politique. Du moins tant que les électeurs s’en contentent.
Seulement quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres, vient de suggérer l’équipe municipale brignolaise précédente, dans les pages de la feuille de chou locale. Une mise au point toute en retenue, tant le « foutage de gueule » tient une place prépondérante au sein de l’équipe en fonction. Un Palais des Congrès à Brignoles, diantre, la belle affaire que voilà. Il nous revient alors en mémoire le regretté Georges Brassens et son mécréant : « J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier, qu'est heureux comme un pape et con comme un panier. » A ce stade il n’est pas inutile de rappeler qu’entre le Capitole et la Roche Tarpéienne, la distance demeure extrêmement courte !

mardi 27 février 2018

« Le veau d'or ? Il vaudra moins cher demain que le veau naturel. »

Vous parlez d'or, cher Paul Valéry. Ecrite en 2007 par un docteur agrégé de philosophie et illustrant à merveille le cynisme politicien, la prosopopée qui suit aborde les thèmes d’Aldous Huxley tirés de son roman « Le Meilleur des Mondes », un ouvrage écrit en 1931. Son caractère visionnaire inquiétant a fortement inspiré l’auteur des lignes ci-dessous. Nul besoin de commenter, le texte parle de lui-même, quitte à donner mal à la tête, à trop vouloir éviter de réfléchir !
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir ». Serge Carfantan.

jeudi 8 février 2018

La Tour, prends garde !

De te laisser abattre… Non, il n’est pas question de ce vieux film de cape et d’épée, mais de rappeler, une fois encore, à quel point il existe un gouffre entre réalité et promesse politicienne. Il s’agit bien entendu de l’école La Tour, souvent citée, rarement primée, bénéficiant désormais de l’attention particulière de Madame Jemelapète (toute seule, sans cause réelle ni sérieuse, mais que voulez-vous, il faut bien que le corps exulte). Il est vrai que les déboires de l’école ne datent pas de ce mandat et que celle des Censiés a rafflé la mise, contre toute attente, mais c’est une autre histoire.
En tout cas, il n’est pas conseillé de se promener aux abords par gros temps, à moins d’enfiler les bottes avant. Prévoir une paire de bottes Hermès, parce que standing oblige, Madame Jemelapète (toute seule) a une réputation à défendre et nous tenons beaucoup à sa réputation. Il ne faut pas non plus que trop de petits aient des envies pressantes en même temps, sinon c’est l’embouteillage assuré. Ah se faire des papouilles dans les conseils municipaux pour expédier les affaires courantes, rien à dire, nos élus sont parfaits, pour le reste, il faudra patienter longtemps. Vous aurez sûrement plus de chance d’obtenir un miracle après une bonne prière.
D’ailleurs il y a quelques mois de cela, la commune ne se faisait-elle pas retoquer, pour non respect des normes de sécurité de la fameuse école ? Nous on dit ça, on ne dit rien… comme d’habitude. Et comme d’habitude nous vous en réservons une (d’information), qui le moment venu vous démontrera qu’en matière politique, les Brignolais sont très loin d’avoir touché le fond, mais à chaque jour suffit sa peine.

mardi 6 février 2018

Circulez, y’a rien à voir !

Chaque fois que nous lisons une interview en forme de communiqué de Madame la Duchesse, que voulez-vous, un plaisir indicible nous assaillit. Dans la théorie développée par Freud, il existe ce qu’on appelle la projection psychologique. Un art consistant notamment à rejeter la faute sur les autres, allant jusqu’à déformer la réalité, l’effet alors produit permettra de les culpabiliser. Madame la Duchesse n’a pas de problème, ce sont bien entendu les autres qui en ont. Une évidence. La technique n’est pas nouvelle, mais elle fonctionne toujours. Pour cela, il n’y a nul besoin de développer un talent quelconque, toute personne dotée d’un soupçon de mauvaise foi et de cynisme est parfaitement apte à l’exercice, voire plus adaptée pour une aptitude au-dessus de la moyenne concernant ces deux « vertus ».
En ce qui nous concerne, la ficelle est beaucoup trop grosse. Ceux qui ont pu constater ou subir les talents réels et non fantasmés de la dame à Brignoles, le savent également. La Politique est une chose trop sérieuse pour la laisser dans les mains des politiciens. La liste des inepties et du « foutage de gueule » serait longue à détailler, nous nous sommes donc concentrés sur le plus comique. Que le Cardinal de RichOdel soit une connaissance de longue date, à peu près tout le monde le savait, mais un « conseiller en stratégie… » communautaire ? La mâchoire nous en est tombée de rire et à ce qu’on dit nous ne serions pas les seuls, loin de là. Une reconversion ? Car il semble bien qu’à l’Odel, cela sente véritablement le soufre pour le stratège. Sans compter ces vilains, misérables, odieux personnages qui voudraient l’empêcher de signer un contrat avec un rejeton du Cardinal, alors qu’il en fait plus que beaucoup d’autres. L’argument est usé jusqu’à la corde, mais qu’à cela ne tienne, rien ne saurait faire reculer une Duchesse. Quant à « la tête dans le guidon, dans les dossiers, etc. », si en 2014 Perrette la Duchesse pouvait encore se moquer du monde avec l’appui d’une superbe photo dans les rues de Brignoles, ployant sous les dossiers, aujourd’hui c’est beaucoup moins sûr. Quoique, dans ce coin de France, il ne faut jamais présumer de rien en matière de vacuité, les « veaux » 2018 l'ont encore une fois prouvé.

lundi 5 février 2018

« Chacun d’entre vous est un peu de l’Odel Var ! »

Une citation que nous avons pu lire dans un article publicitaire de notre « feuille de chou » locale et dans la catégorie rubrique politique s’il vous plaît ! Madame la Duchesse prend ses rêves pour des réalités. Ce ne sont pas l’institution et la nature de ses services servant de paravent de respectabilité, ni davantage son personnel qui nous interpellent, mais les pratiques de ses dirigeants. Le publi-reportage revendiqué ou pire encore déguisé, est au journalisme ce que la communication est à l’information : le zéro absolu. Nous avions indiqué en 2014, soit avant le désormais bien connu rapport de la chambre régionale des comptes publié en 2016, les revenus dignes de très hauts fonctionnaires, sans cause réelle ni sérieuse, des trois principaux cadres de l’association.
Même un objectif « grand angle » ne saurait masquer une assemblée clairsemée. Invités à venir festoyer dans l'entre-soi au sein du repère des pirates, il semble bien que les édiles ne se soient pas bousculés. Sauf à se montrer particulièrement discrets sur la photographie de famille. Vous avez dit conflit d’intérêt ? Parce que les conflits d’intérêts dans le Var, cela existe aussi ? Première nouvelle.
Un journal satirique, dont les journalistes ne confondent visiblement pas leur métier avec celui de vulgaires communicants, vient d’en remettre une couche. Les faits relatés relèveraient de qualifications pénales, rien de moins. Noms et documents à l’appui. On imagine pourtant aisément l’arbre qui cache la forêt. La tragi-comédie, suite à un premier article, consistant à punir sévèrement d'odieux « prévenus » membres d'un journal « d'extrême-gauche », coupables, circonstance aggravante, de faire honnêtement leur métier, qui ne sauraient avoir en prime l’outrecuidance d’être « présumés innocents », appellation définitivement préemptée par les élus, aura fait pschitt.
A notre époque où politiques comme médias « mainstream », chantres d’une communication conformiste et consensuelle, s’allient pour enfoncer des pensées de bonheur dans la tête des citoyens, le fussent-elles à coups de marteau, nous ne serons jamais désolés de ne pas être des imbéciles heureux ! Voilà même qu’émerge un prometteur « journalisme de solution », destiné à mieux camoufler la misère dans laquelle se sont enfermés eux-mêmes les médias, à force de complaisance, de connivence ou encore de complicité, sur fond de laisses financières, subventions publiques et marchés avec les collectivités, qui constituent autant d’excellentes muselières. Il n’est pas donné à tout le monde de risquer une carrière, moins encore une vie, pour des valeurs. Gardons un peu de compassion pour tous ces pauvres journalistes, condamnés à être fort rémunérés pour ne communiquer que de bonnes pensées, à seule fin de vendre du bonheur pour tous. Au diable la réalité, une crise est passée par là et la fin justifie tous les moyens. A la fin justement, ce sont les élus qui gagnent, mais rarement les meilleurs.

mercredi 24 janvier 2018

Nous ne possédons rien, en dehors des quelques centimètres cubes de notre crâne.

Orwell en était convaincu. Encore faudrait-il s'en servir, au moins pour ceux qui le peuvent. Nous vivons une époque formidable qui voit se confirmer entre le brigand et l’élu (pas tous, mais beaucoup trop et nous en sommes les seuls responsables), un point commun accompagné de notables différences. Ces dernières ne sont pas forcément en faveur de l’élu :
Les deux connaissent ainsi de fortes dispositions pour voler, bien plus souvent qu’à leur tour. Pourtant l'un vous a choisi, tandis que vous avez choisi l'autre. L'un se contente de voler des biens matériels, tandis que l'autre vole en plus votre avenir et celui des générations futures. L’un vous vole malgré vous, tandis que l’autre vous vole avec votre approbation. L’un connaît souvent un maigre butin, tandis que l’autre n’hésite pas à voir grand, voire très grand. L'un vous moleste physiquement, tandis que l'autre le fait moralement. L’un vous rend victime, tandis que l’autre vous rend coupable. L'un ignore les principes, tandis que l'autre les brandit en avant pour mieux les bafouer par derrière. L’un vieillit généralement pauvre, tandis que l’autre le fait en s’enrichissant. L’un vous renvoie à une réalité qui dérange, tandis que l’autre vous renvoie à une chimère qui émerveille. L’un révèle une vérité anxiogène, tandis que l’autre révèle un mensonge rassurant. L’un est vilipendé dans la presse, tandis que l’autre y est honoré. L'un est méprisé, tandis que l'autre est admiré. Au final, l'un a de grandes chances de recevoir une condamnation, tandis que l'autre a de grandes chances de recevoir la légion d'honneur.
Notre pensée positive du jour, sans nul besoin d’avoir à forcer le trait, il suffit d'observer.

vendredi 12 janvier 2018

Il est là le divin Oui-Oui, chantons tous son avènement en cette période des « veaux » 2018.

Depuis plus de trois ans, nous le promettait les prophètes varois. Depuis plus de trois ans, les Brignolais attendaient cet heureux temps. Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant ! Ah ! que ses grâces sont parfaites ! O Oui-Oui ! O nabab tout-puissant, règne sur nous entièrement ! Une Duchesse, immaculée conception, est ta maman, un Cardinal, ardent concepteur, ton papa. Un Histrion, petit homme, veille dorénavant et religieusement sur ta destinée. La béatitude émanant de tes bons apôtres nous emplit de joie et de félicité. Ils colportent tes fabuleux miracles aux quatre coins de la cité, nous transportant d’allégresse. Heureux les cœurs purs, car ils te côtoieront, poil au front.
Tu parles et une myriade d’étoiles jaillit de ta sainte bouche, tu te déplaces et l’air s’écarte majestueusement sur ton passage. Une couronne de fleurs de béton ceint un sublime et vaste front. En ton temple, tu dépenses royalement l’argent public, comme nul autre et sans compter, quand tant de fainéants rêvent de pouvoir travailler et dépenser plus. Le signe éclatant des grands seigneurs. Tu es cigale au pays des cigales, foi de fourmi. Tu dors loin des miséreux dont la simple vue te blesse, mais tu leur prodigues toujours des paroles sucrées, dont ils pourront se repaître avidement. Tout travail du commun des mortels, paraît désormais si fade et désuet au regard du moindre de tes actes, synonyme de prodige. Tel Einstein pressentant les effets relativistes de l’accélération, ton génie rédempteur voit la commune accélérer, assurément vers le mur de la relativité générale... Même les cartes bleues en deviennent rougeoyantes de plaisir. Seul un être d’exception pouvait le faire, un être que le Veau d’or puisse jalouser, en contemplant acclamations et déclamations de tant d’idolâtres dévots, poil au cerveau.

mardi 9 janvier 2018

« Génie sans bouillir », le retour ! Ou l’éloge des con(s)-sac(ré)s.

Génie, le mot n'a rien d'usurpé à lire les nombreuses publicités consacrées à l’équipe municipale. Il faut se rendre à l'évidence, le siècle des lumières ne peut que s'incliner devant le mandat des lumières brignolaises. Sans avoir nul besoin de faire bouillir des cervelles se trouvant déjà au firmament de l'intelligence individuelle et collective. On nous reprochera encore une critique facile, mais outre que nous n'en avons cure, il faut bien reconnaître que de belles perches nous sont tendues et des perches aux verges...
Nous ne racontons pourtant pas tout ce que nous savons, très loin de là, chaque chose en son temps. Souvenez-vous de la zone des Consacs, quant à leur grand étonnement, nos génies (Brignoles en possèderait plusieurs paraît-il, au point que Paris voudrait nous les voler, veuillez-bien ne pas en douter) ont découvert un jour le pot aux roses : de gros camions se croisaient dans le coin. Diable de gredins, il a donc fallu remettre la main dans la poche profonde du contribuable pour reprendre les travaux. Défaire et refaire, c’est toujours faire et ce n’est que de l’argent public après tout. Une déchirure pour une équipe qui n’a pas hésité une seconde, elle a mis héroïquement la main ! Un autre objectif n’était-il pas d’arrêter de transformer occasionnellement en piscine municipale une zone qui n'en demande pas tant ? Là encore, les deux derniers épisodes pluvieux ont eu tôt fait de démontrer qu’un génie adore aussi barboter.
D'autres exemples sont en stock, mais nous serions peinés de traumatiser des adorateurs compulsifs de génies municipaux. Forcément quand vous en tenez, vous ne les lâchez plus, de peur que d’autres ne viennent vous les prendre. Quoique, à bien y réfléchir…

dimanche 17 décembre 2017

« Ah, les cons, s’ils savaient… »

Une prophétie laconique et désabusée de Daladier (né à 1h30 de Brignoles) à destination de son entourage, voyant les Français l’accueillir comme un héros, après la signature des accords de Munich en 1938. Alors que la France et l’Angleterre venaient de livrer, clés en main, la Tchécoslovaquie aux Allemands. La suite, tout le monde la connaît, peu ou prou.
Pourquoi revenir sur cette désormais lointaine période de notre histoire ? Parce qu’un autre Daladier, placé dans les mêmes conditions ne pourrait que constater, lui aussi, que les mêmes causes (l’aveuglement, l’indifférence, la corruption, la complaisance et la bêtise) produisent toujours les mêmes effets. Nous avons même la faiblesse de penser que la prophétie engloberait un pourcentage de concitoyens notablement plus élevé aujourd’hui, qu’en 1938.
Quand on voit ce qu’on voit à notre petit échelon local et qu’on entend ce qu’on entend, on se dit que l’infinitude de la vacuité et de l’hypocrisie n’a pas fini de nous surprendre. C’était notre contribution politique « positive » du jour ! Eh oui, nous aussi, bien que nous ayons décidé d’exercer à dose homéopathique, nous nous laissons influencer par la tendance. La tendance, une chose importante dans la vie ! Il y a juste une petite chose qui nous chiffonne quand on s'aperçoit du résultat sur les adeptes, trois fois rien nous direz-vous, mais pour être honnêtes, nous avons un peu la trouille. Il semble bien qu’une pratique trop assidue, rende vraiment et définitivement con !